• Suivi de la qualité chimique des cendres :

Les prélèvements sont réalisés quotidiennement sur le box de sortie à heure fixe sur les jours ouvrés. L’échantillon (flacon – 1 litre) est prélevé sur un godet de 5t de cendres après homogénéisation réalisée au godet GHD/chargeuse. Les prélèvements quotidiens sont regroupés afin de constituer l’échantillon mensuel après homogénéisation (flacon – 2 litres), puis transmis pour analyse au laboratoire indépendant accrédité (Laboratoire des Eaux de la Ville de Limoges). Un échantillon de 3kg est archivé sur une période de trois ans glissants, disponible pour contre-analyse.

Différentes familles d’éléments sont suivis sur des volets agronomiques, éléments trace métallique, composés trace organique. Conformément à l’arrêté préfectoral, un suivi qualitatif est organisé selon trois fréquences d’analyses présentées ci-après (mensuelle, semestrielle, annuelle).

• Suivi de la qualité structurelle des cendres :

Une analyse de la siccité est réalisée quotidiennement. L’objectif est de pouvoir assurer la maîtrise la plus fine possible de l’humidification des cendres afin de gérer la qualité “structurelle” des cendres. La teneur en eau des cendres influe sur sa stabilité au stockage (prise en masse – risque de projection lors de l’épandage) et le poussièrage lors de l’épandage (présence de poussière – envolée du produit).

Avant envoi en épandage les cendres sont broyées afin d’assurer une répartition homogène des différentes fractions.

Tous les 20 ha de surface épandable, un point de référence permet de suivre les indicateurs agronomiques et réglementaires. Ces points sont géoréférencés, analysés avant tout nouvel épandage, en moyenne tous les 4 ans. Les analyses sont réalisées par un laboratoire indépendant accrédité (Laboratoire des Eaux de la Ville de Limoges)

C’est le socle de la maîtrise environnementale et agronomique des filières : les matériels peuvent intervenir sur une palette large de doses d’épandage (exemples : 2 à 12/tha) sur des produits fins à faible inertie, tout en respectant une répartition de qualité (cahier des charges de Cendrecor : moins de 20% de variation latérale et longitudinale à la dose mini pour chaque produit)

Exemple de passage au banc d’essais (épandeur TEBBE) : les tests permettent d’évaluer la répartition en fonction de plusieurs paramètres (vitesse de rotation des pales, angles d’ouverture des pales, alimentation de la table, positionnement du flux,…)

L’objectif de Cendrecor est de disposer d’épandeurs légers, adaptés au parcellaire d’élevage de la petite région, dotés de technologies de précision (DPA, pesée, barre de guidage,…). Par exemple dans une montée l’épandeur va réguler son fonctionnement pour prendre en compte la perte de vitesse d’avancement et éviter le surdosage.

Nous travaillons également sur la réduction du tassement au sol (emprunte de 900 mm au sol / 1,4 bar pour 15 t chargées) – reprise des passages de matériels d’épandage des années antérieures

L’ensemble des flux est contrôlé et suivi à partir de la surface d’épandage. Le système cartographique reprend ces couches et historise les flux par croisement géomatique. L’objectif est de travailler à l’échelle de la parcelle d’assolement de l’agriculteur tout en appliquant la contrainte la plus forte (Notre système informatique utilise le logiciel ERMES – IGTools – certifié SANDRE)

La vidéo ci dessous présente des captures d’écrans de l’outil ERMES : cartes de flux, de zones homogènes, d’aptitudes à l’épandage, … autant d’outils d’aide à la conduite. En positionnant le curseur sur une parcelle il est possible d’interroger le système sur différentes échelles (point / parcelle d’assolement / îlot) et de consulter différents reporting de données historisées

Nous utilisons un logiciel de conseil agronomique (Géofolia) pour historiser les épandages de nos filières mais également les autres apports d’engrais ou d’effluents réalisés par les adhérents. Nous réalisons ce suivi sur toutes les parcelles des exploitations, qu’elles soient épandues ou non, ce qui nous permet de valoriser ces données dans les moteurs de conseil (ARVALIS)

Cet outil de conseil permet d’adapter les doses d’apports des différents éléments fertilisants en fonction des rendements objectifs, de l’historique de la parcelle, des variétés, …, de la composition de la prairie (présence ou non de légumineuses) de la pression au pâturage,… Ces approches sont complexes et réalisées prioritairement sur les parcelles de référence (parcelle disposant d’un point d’analyse contrôlé tous les 4 ans). C’est la base de la démarche agronomique – d’optimisation des intrants – d’une conduite vertueuse des cultures