Les cendres de la chaudière biomasse

 

Le périmètre d’épandage

Les cendres relevant de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) – les communes éligibles à l’activité sont définies dans l’arrêté initial (janv. 2001). 

Le périmètre d’épandage couvre une partie des communes des cantons de Rochechouart / Saint Junien en Haute Vienne et Chabanais / Confolens pour le département de la Charente :

  • Communes éligibles en Haute Vienne : Saillat sur Vienne, Saint Junien, Saint Marie de Vaux, Saint Victurnien, Oradour sur Glane, Javerdat, Veyrac, Saint Martin de Jussac, Saint Brice, Rochechouart, Cieux, Chaillac sur Vienne
  • Communes éligibles en Charente : Chabrac, Chassenon, Brigueuil, Exideuil, Chabanais, Chirac, Etagnac, Montrollet, Lesterps, Pressignac, Saint Quentin sur Charente, Saint Christophe, Saint Maurice des Lions, Saulgond

Les parcelles des exploitations sont inscrites au plan d’épandage et relèvent d’une procédure de mise à jour instruite par la DREAL. Un exploitant agricole adhérent de Cendrecor peut donc avoir une partie de ses terres inscrite au plan d’épandage des cendres et une autre partie hors plan d’épandage et donc non épandable en cendres.

 

En 2022, la surface concernée par des épandages de cendres s’élève à 8114 ha de SAU pour 6459 ha de SPE.

Le calendrier d’épandage

Les cendres sont épandues tout au long de l’année en dehors des périodes de fortes pluviométries ou de neige. Les épandages respectent généralement le calendrier suivant :

  • L’été avant les semis de colza ou semis de couverts
  • Fin d’été en préparation des semis de prairie ou sur des prairies peu portantes en période hivernale
  • Sur l’automne, les épandages en préparation de semis de céréales d’hiver sont priorisés
  • De novembre à mis mars les épandages sont réalisés sur prairie, période de repos végétatif. Ces parcelles sont généralement portantes. A partir de la mi-mars la pousse de l’herbe n’autorise les épandage qu’après une fauche ou une pâture
  • Sur les mois d’avril – mai, les épandages sont réalisés avant les semis de maïs ou de tournesol. A partir de la fin mai- juin, les livraisons sont orientées sur des parcelles relevant de la prochaine campagne d’épandage

Pour avoir un aperçu plus précis du calendrier de l’activité, consultez le graphique ci dessous

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Le calendrier 2022 des tonnages livrés est représentatif de l’activité :

 

 

La “fiche produit” – intérêts agronomiques

Compte tenu des conditions d’incinération, les cendres ne contiennent que très peu de matière organique correspondant à une très faible quantité d’azote organique. L’incinération induisant une cristallisation en phosphates calciques, le phosphore contenu dans les cendres est très peu disponible pour les plantes.

Les éléments intéressants du point de vue de la fertilisation ou de l’amendement sont notamment la potasse / le calcium / le magnésium

Consultez un exemple de rapport d’analyse des cendres :

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  • Le potassium des cendres est soluble dans l’eau, donc directement assimilable par les plantes avec un coefficient d’utilisation de 100 % pris en compte dans les calculs de fumure. Cet élément joue un rôle prédominant dans la croissance des végétaux : stimulateur de photosynthèse, équilibre acido-basique, formation des protéines, …
  • Le CaO confère aux cendres une valeur d’amendement intéressante pour l’utilisation agricole notamment dans le contexte pédologique de la petite région caractérisé par des sols acides (pH < 5 observés en absence d’amendements calciques). L’optimum du pH eau est situé à 6.8. Le calcium agit favorablement sur la structure des sols (stabilité – limitation des effets d’érosion par entraînement de surface – facilité de travail, …) ou encore sur l’activité microbiologique des sols
  • Le MgO contenu dans les cendres est également un élément non négligeable pour les sols issus de roches mères granitiques et gneissiques déficitaires en cet élément

 

Cliquez ici pour consulter une synthèse de l’analyse de cendres – Laboratoire des Eaux de la Ville de Limoges  (septembre 2023) :

 

 

 

 

Lors du conseil les approches agronomiques sont réalisées sous le logiciel GEOFOLIA et basées sur des moteurs de calculs (ARVALIS, COMIFER) reprenant des valeurs individuelles spécifiques aux historiques de chaque unité culturale (ETP, pluviométrie, type de sol historique des rendements, cultures de l’année, variété, analyse de sol, …).

Pour appréhender de manière synthétique l‘intérêt de l’épandage des cendres, consultez les bilans simplifiés basés sur la méthode CORPEN pour trois exemples de cultures :

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Les éléments présentés ci-dessus sont présentés à des fins d’illustration sur la base d’une comparaison des « entrées » et des « sorties » (références du CORPEN) et les apports de cendres (moyennes des analyses de la période de référence multipliées à la dose la dose d’épandage).

  • Une culture d’été : maïs ensilage avec une interculture de RGI ensilé avant semis du maïs,

Bilan de fertilisation :

Maïs ensilage + RGI en dérobée

Besoins / apports

N

P

K

Ca

Mg

Besoins : Maïs ensilage – 15 t de MS/ha

204

126

200

150

50

Besoins culture dérobée – RGI  5 T MS/ha

125

70

158

50

50

Cendres (9 t de pb/ha)

0

1

177

1226

110

Solde à apporter

329

195

181

-1026

-10

  • Une prairie de moyenne durée : base d’une prairie temporaire trois coupes (ensilage/enrubannage/foin).

Bilan de fertilisation :

PT (3 coupes)

Besoins / apports

N

P

K

Ca

Mg

Besoins : PT – 11 t de MS/ha

258

154

200

150

50

Cendres BW8 (9 t de pb/ha)

0

1

177

1226

110

Solde à apporter

258

153

23

-1076

-60

  • Une céréale d’hiver : exemple du blé,

Bilan de fertilisation :

Blé tendre

Besoins / apports

N

P

K

Ca

Mg

Besoins : blé – 80 qtx

195

83

48

150

50

Cendres BW8 (9 t de pb/ha)

0

1

177

1226

110

Solde à apporter

195

82

-129

-1076

-60

 

Les bilans ci-dessus mettent en évidence :

  • Des besoins en fertilisation et fumure complémentaires sur les éléments N/P et ce pour les trois cultures. On note un excédent en potassium uniquement pour la culture du blé, à prendre en compte dans le conseil fumure
  • Des besoins en Ca largement couverts. Pour cet élément l’approche implique cependant d’intégrer les pertes en éléments par lessivage du sol et le fait que les amendements sont apportés selon une latence de 4 ans. Sur l’ensemble des sols du périmètre d’épandage on considère des besoins moyens de 300 à 350 unités/an soit 1400 unités tous les 4 ans, correspondant à l’apport de Ca réalisé lors de l’épandage des cendres

 

 

 

 



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